Contagion des fonctionnements psychiques entre les familles et les professionnels

On expérimente très souvent que les institutions de Protection de l’Enfance sont affectées des mêmes processus qui affectent les familles en difficultés. On relève ainsi le déni, l’accusation d’un tiers absent, la fragmentation du parcours et de l’information, l’accélération et l’immobilisme, un couple adhésif à la pensée unique, la solitude ou encore la réduction quantitative et qualitative du langage. Ce déversement mutuel fut souvent nommé comme fonctionnement en miroir ou isomorphisme. On le retrouve également lorsque les professionnels sont confrontés, de manière directe ou indirecte, à des traumatismes ou à la violence.

Il est tout d’abord central de nommer ces mécanismes puisqu’ils sont déjà frappés d’aveuglement et de confusions. Mais au-delà de ce simple constat, comment construire et organiser de réelles contre-mesures pratiques afin, pour le moins, de limiter l’étendue de ce déroulement qui participe de la démission grandissante des professionnels ?

Ainsi, une tentation rapide serait de construire des forteresses ou des cloisons afin que cette contamination virale soit stoppée. A l’usage, on relève souvent que ce type de dispositifs renforce la contagion et la croyance qu’un autre est fautif.

Puisque l’amoindrissement de la pensée, des émotions et du langage semble souvent en cause comment renforcer ces capacités ?

L’Afirem, comme à son habitude, cherche à construire des outils pratiques permettant aux équipes de Professionnels de mieux supporter leur quotidien et de réussir des accompagnements.