EXPOSITION DES MINEURS À LA PORNOGRAPHIE :


DÉCISION DU 17 OCTOBRE 2024 RENDUE PAR LA COUR D’APPEL DE PARIS

Animation points de suspension

L’Afirem a toujours été préoccupée de la possibilité donnée aux mineurs d’accéder sans contrôle d’âge à tous les sites pornographiques. Elle a demandé aux côtés d’autres associations un contrôle strict et le paiement de tous les sites pornographiques sans distinction.

Le 17 Octobre la Cour d’Appel de Paris a rendu sa décision sur le blocage pour les mineurs à l’accès à des sites pornographiques.
Malheureusement cet arrêt de la Cour d’Appel ne bloque pas les sites majeurs les plus visités, blocage pourtant fondamental et nécessaire à la protection des mineurs.
Sachant que 40% des enfants disent être initiés à la sexualité via des sites pornographiques, que 66 % des jeunes collégiens disent avoir été exposés à des images pornographiques qui mettent l’accent sur la violence, la soumission des filles et des femmes en général, et la domination masculine.

L’Afirem redit son inquiétude sur les conséquences et les effets délétères pour les enfants d’être exposés trop précocement à ces images sans compter l’incidence sur leur sexualité comme en témoigne l’augmentation des conduites violentes, la multiplication des viols collectifs commis par de très jeunes mineurs bien souvent sur d’autres enfants.

 

Aux côtés des acteurs sociaux et d’autres associations, l’Afirem regrette que l’arrêt du 17 octobre, qui certes marque une avancée, ne prenne pas en compte l’ensemble des sites pornographiques et ne contraignent pas davantage à l’application stricte de l’article 227-24 du Code Pénal qui prévoit « que le seul fait d’exiger de déclarer son âge pour accéder à des contenus pornographiques en ligne ne suffit pas à exonérer les sites pornographiques de leur responsabilité pénale ».